Bouzenada Sottas, CélineCélineBouzenada Sottas2025-12-112025-12-112025-10-10https://hdl.handle.net/20.500.12162/15460Introduction Cette recherche interroge l’articulation entre récits oraux d’expérience et modélisation visuelle de l’environnement personnel d’apprentissage (EPA) dans le cadre de la formation à l’enseignement de la musique instrumentale. Elle s’inscrit dans une perspective biographique, considérant ces récits comme des fragments d’histoires de vie révélant les tournants, influences et tensions qui façonnent les parcours d’apprentissage et participent à la construction d’une posture professionnelle (Pineau, 1983, cité dans Lainé, 2007, pp.98-99). L’EPA, entendu comme l’ensemble des ressources - humaines, matérielles, affectives ou symboliques - mobilisées par un·e apprenant·e pour apprendre dans un contexte donné (Felder, 2019), devient ici un support visuel de mise en récit. Peut-il contribuer à une prise de conscience des pratiques d’enseignement et/ou d’apprentissage, et ainsi favoriser une réflexivité (Hanin et Cambier, 2023) au service d’un développement identitaire professionnel ? Figure 1 guide d’entretien issu de Yllyl (2022). Guide d’entretien Yepa. Non publié. Méthodologie Je mène actuellement une recherche-action collaborative (Bourassa et Boudjaou, 2013, cités par Bonny, 2015) inscrite dans un cours de didactique instrumentale dans une Haute école de musique en Suisse. Les participant·e·s, 14 étudiant·e·s en master de pédagogie musicale, sont issu·e·s d’esthétiques (classique, jazz et musiques actuelles) et d’instruments variés (cordes, bois et cuivres). Lors d’un entretien individuel inspiré des travaux de Vermersch (2019), chaque participant·e est invité·e à partager soit un récit d’apprentissage, soit un récit d’enseignement. Ce récit sert de base à une première modélisation de son EPA. Ensuite, celle-ci qui peut être modifiée, enrichie, reconfigurée et même partagée. Ce processus évolutif constitue un point de départ pour engager une réflexion entre la chercheuse et l’étudiant·e, visant à l’aider à prendre du recul sur son expérience, à mieux comprendre ses gestes professionnels et à avancer dans sa professionnalisation. Le rôle de la chercheuse, entre écoute active, relance et cadrage, s’avère central. Cette posture implique une vigilance constante afin de susciter la réflexivité. La méthode choisie ouvre des pistes pour penser les conditions d’un accompagnement souple et structurant, capable de s’adapter à la diversité des rapports à des expériences. Résultats Bien que la collecte de données soit en cours, j’observe que travailler sur une situation d’enseignement favoriserait une mise en lumière de dimensions souvent invisibles des pratiques pédagogiques. L’étonnement, exprimé par plusieurs étudiant·e·s face à la complexité de leurs gestes professionnels, souligne le potentiel de la modélisation comme visibilisation de l’expérience. Ce processus soutiendrait une prise de conscience des savoirs mobilisés, souvent implicites, et participerait à une relecture identitaire de leur parcours professionnel émergent. Discussion La modélisation, envisagée comme prolongement visuel du récit de vie, agit-elle comme un simple reflet ou comme un levier de transformation des représentations professionnelles ? Quel accompagnement est nécessaire pour que cette double mise en forme - narrative et graphique - devienne un catalyseur de réflexivité et de professionnalisation ? Au niveau de la posture de la chercheuse, comment recueillir des récits sans (trop) induire quant à sa forme et à son contenu ?frDu récit d’apprentissage à la modélisation : un levier réflexif pour la professionnalisation des futur·e·s enseignant·e·s de musique instrumentaleType de référence::Communications::Communication scientifique non publiée::Communication orale