Guillot, GéraldGéraldGuillotJoliat, François2018-04-252018-04-252011http://hdl.handle.net/20.500.12162/548L’éducation musicale en collège français induit une dimension interculturelle toujours plus importante qui questionne le modèle de formation des enseignants. En effet, tant que la musique savante occidentale occupait une place centrale dans le curriculum proposé aux élèves, l’absence de technique instrumentale constituait un frein que la pratique de la flûte à bec comblait partiellement. Mais la mondialisation a contribué à déplacer certaines attentes culturelles, provoquant au passage un désintérêt progressif des élèves pour un enseignement musical qui a dû repenser ses moyens d’action pédagogique. Parmi les remédiations envisagées, figurent les pratiques collectives à base de percussion, et notamment celles empruntant au répertoire afro-brésilien connu sous le nom de batucada. Mais ce dernier est basé sur des modalités qui n’ont aucune équivalence au sein du paysage sonore occidental moderne, ce qui questionne directement sa capacité à être transposé et enseigné au sein de l’Ecole française : une expérimentation psycho-cognitive montre que les enseignants filtrent inconsciemment certains fondamentaux micro-rythmiques afro-brésiliens, leur enculturation à la musique savante occidentale constituant probablement un facteur aggravant. La notion d’ « expertise » est donc située et doit être reconsidérée dans une perspective relativiste. Choisie pour son apparente accessibilité, la pratique musicale de la batucada en tant qu’outil didactique positionne ainsi directement l’enseignant dans une situation interculturelle pour laquelle sa formation ne l’a en général pas préparé.frEnseigner la musique de l’Autre : la notion d’ « expertise » musicale en contexte interculturelType de référence::Parties de livres::Chapitre d'un livre collectif