Lo Presti, Anne-MarieAnne-MarieLo PrestiOppliger, SabineSabineOppliger2025-12-192025-12-192025-10-10https://hdl.handle.net/20.500.12162/15510Contexte Dans le cadre d’observations et de recueil de paroles pour explorer comment un ancrage dans un environnement propice peut soutenir l’éducation au vivant, nous avons séjourné et dialogué avec la communauté élargie de l’école du Domaine du Possible à Arles. Les apprentissages expérientiels et sensibles y sont abordés au travers du prisme de la complexité afin de susciter un enseignement transdisciplinaire par des mises en lien fécondes entre les différents savoirs et la réalisation de projets créatifs. C’est dans ce contexte éducatif particulier, nous fournissant un terrain original, que nous avons récolté des paroles multiples afin d’analyser les liens qui se tissent entre le récit de soi et son rapport au vivant. Problématique et caractéristiques principales Notre communication abordera les conditions pour récolter des paroles en contexte scolaire et la manière dont ces dernières livrent des informations précieuses en termes de processus de formation, notamment sur le sens donné aux expériences en lien avec l’environnement (Cottereau, 2025). Nous avons demandé à deux classes ainsi qu’à des parents et des enseignantes d’écrire un récit biographique. En quoi le choix de cette école a-t-il impacté leur vie en termes de réflexions, d’actions ou encore dans leur vision du monde ? Nous souhaitons ainsi relier récits éducatifs et rapport au vivant dans un contexte scolaire alternatif par une approche multi-voix fondée sur l’observation participante et une perspective écoformatrice. Notre dispositif s’inscrit à la fois dans une démarche biographique par le corpus de données, proche du courant des histoires de vie (Pineau, 1989), et dans une perspective anthropologique par notre méthode de récolte de données. Bilan critique de notre recherche Recueillir la parole d’d’enfants est également une approche assez inédite dont les enjeux méthodologiques et éthiques méritent quelques précautions dont nous rendrons compte dans notre présentation (Amendola, 2023, Lani-Bayle, 2014). Nous questionnerons comment le récit d’expérience, en lien avec la nature et le vivant, favorise la connexion tant avec soi, qu’avec l’autre ou encore l’environnement. Même si nous pouvons observer des processus de formation mutuelle désignés par Pineau d’écoformation (1989), nous sommes aussi curieuses de comprendre les enjeux et les limites liés à ce type de démarche en termes de posture et de rôle enseignant (Lo Presti et Oppliger, 2019). Conditions de transfert Notre analyse mettra également en évidence quelques dimensions propices pour penser une pédagogie expérientielle pour et par la nature, d’après les besoins identifiés par les acteurs concernés (Lo Presti et Oppliger, 2025, à paraître). Par ailleurs, nous nous interrogerons s’il est toujours possible de susciter chez les enfants une posture active d’élève-chercheur en les confrontant à des situations réelles en vue d’une éducation à la durabilité. N’y a-t-il pas un risque d’alimenter chez eux des sentiments d’éco-anxiété ou de découragement face à certains constats portant, par exemple, sur la perte de la biodiversité ? Il serait également pertinent de s’interroger sur la manière dont la narration peut favoriser, chez eux, le développement d’un pouvoir d’agir et d’une conscience écocitoyenne. Les relations d’interdépendance seront également abordées, en particulier en lien avec les enjeux de santé humaine, environnementale et planétaire.frComment le récit de soi façonne la relation au vivant à l’école du Domaine du Possible ?Type de référence::Communications::Communication scientifique non publiée::Communication orale