Allenbach, MarcoMarcoAllenbach2018-04-302018-04-3020161375-4459http://hdl.handle.net/20.500.12162/741Cet article propose une réflexion sur la place des praticiens dans les processus de construction de savoirs au sein d’une recherche portant sur la négociation des rôles des intervenants à l’école (les professionnels qui interviennent pour des élèves de classe régulière, suite à des demandes ou signalements). Après un résumé de la recherche sur laquelle porte cette étude, nous présentons, à l’intersection entre plusieurs courants théoriques, l’objet de recherche, qui invite à se pencher sur la participation des praticiens à l’élaboration des savoirs. Quelques questions épistémologiques visent ensuite, dans une perspective intersubjective de construction des savoirs, une rigueur scientifique affranchie du paradigme objectiviste. Ces questions nous ont servi de repères dans l’élaboration progressive de notre démarche méthodologique au fil de la recherche. En effet, bien qu’elle ne relève pas d’une recherche collaborative, n’ayant pas été formellement contractualisée avec les praticiens, ces derniers ont participé indirectement à sa construction, depuis la définition de l’objet, né d’une problématique d’action, jusqu’aux choix méthodologiques et théoriques. Pour étudier de manière plus détaillée la problématique de la place des praticiens, nous nous pencherons sur le travail d’analyse, moment de la recherche peu abordé dans la littérature (Paillé & Mucchielli, 2012) et qui reste souvent l’apanage des chercheurs, comme relevé dans l’introduction à cet ouvrage. Nous étudierons le traitement du point de vue des praticiens en fonction des méthodes d’analyse choisies. Nous verrons aussi comment leurs propos ont participé aux choix méthodologiques. Mais, comme évoqué dans l’introduction, ce type de recherches brouille les étapes d’un modèle académique classique. Ainsi, les acteurs ont contribué au travail d’analyse « auparavant », pendant la production des données, ainsi « qu’ultérieurement », lors de la présentation des résultats. En conclusion, nous relevons quelques conditions nécessaires pour relever le défi d’articuler un intérêt pour le point de vue des acteurs, avec les exigences académiques, entre rationalités subjective et objective (Bajoit, 2003), ou entre postures « objectivante » et « participante » (Genard & Roca i Escoda, 2011).frComment coconstruire et se surprendre mutuellement entre chercheur et praticiens: questions épistémologiques entre analyse de la pratique et analyse de l'activitéType de référence::Article dans une revue scientifique