Durant les années 80, de nombeux travaux de recherche ont porté sur l’enseignement/apprentissage de la soustraction à l’école primaire. La plupart se situaient en aval de l’enseignement de la soustraction, se focalisant principalement sur les erreurs opératoires des élèves (De Corte & Verschaffel, 1987 ; Fuson, 1982 ; Resnick, 1982). A la même époque, Brousseau a proposé une ingénierie didactique se situant en amont de l’enseignement d’une technique opératoire de la soustraction (Berte, 1996).
Cette ingénierie a été mise en œuvre dans deux classes ordinaires d’école primaire en France se différentiant principalement par le niveau d’expérience des enseignantes. Il s’agissait dans cette recherche de thèse de comprendre la reprise et l’implémentation de cette ressource didactique dans des classes ordinaires. Dans cette communication, nous nous centrons sur la nécessité d’une strate d’analyse a priori des tâches effectivement proposées par les enseignantes, strate s’intercalant entre l’analyse a priori épistémique de l’ingénierie didactique et l’analyse a posteriori de la contingence.