Le texte souligne l'urgence d'intégrer l'éducation au développement durable (EDD) dans les systèmes éducatifs, en insistant sur l'insoutenabilité d'une croissance infinie sur une planète aux ressources limitées. Röckstrom et ses collaborateurs ont identifié neuf limites planétaires, dont cinq sont déjà dépassées, ce qui menace nos écosystèmes. Cette crise est exacerbée par le capitalisme industriel et une mentalité héritée des religions monothéistes, qui placent l'homme au-dessus de la nature. La Révolution industrielle a intensifié l'extraction des ressources, posant un grave danger pour notre civilisation. Pour Christophe Degryse et Nelson Mandela, l'EDD doit être collective, équitable et désirable, avec l'éducation jouant un rôle clé pour changer les mentalités. John Dewey affirmait que l'école doit préparer les élèves à un avenir incertain, en promouvant des modèles éducatifs adaptés à une sobriété nécessaire. Heather Menzies et son concept de « littératie écologique » prônent une éducation qui valorise une connexion sensible et incarnée avec la nature, allant au-delà de la simple connaissance théorique. En EPS, l'accès à la nature est limité par des réglementations strictes et des contraintes financières, tandis que la culture compétitive prédominante empêche une véritable connexion avec l'environnement. Pour répondre aux enjeux de durabilité, l'EPS doit s'inspirer de modèles étrangers intégrant la nature, comme en Nouvelle-Zélande et en Scandinavie. Promouvoir une littératie physique holistique peut aider à renouer avec la nature, valorisant des pratiques durables et respectueuses de l'environnement, tout en améliorant la santé des élèves. En intégrant ces principes, l'EPS peut contribuer à la préservation de la planète pour les générations futures, favorisant des expériences en plein air qui minimisent l'empreinte écologique et maximisent le bien-être des participants.