Cet article présente le journal de bord professionnel comme activité spontanée et délibérée d’enseignant·es et en repère les impacts de subjectivation. Majoritairement étudié et stimulé en formation initiale, le journal l’est peu auprès des professionnel·les en exercice. Cette recherche compréhensive issue d’une thèse appréhende cette activité d’écriture diaire. La démarche d’enquête narrative menée auprès de six enseignant·es diaristes combine entretiens biographiques et entretiens d’explicitations. L’analyse des données notamment par timelines identifie des impacts de subjectivation associés à de l’autoévaluation de l’activité professionnelle. La discussion souligne tant l’espace de configuration et d’intelligibilité de l’expérience qu’offre l’écriture que son rôle dans la construction de l’enseignant·e comme sujet et agent, impacts relevant également du dispositif de recherche dialogique. Ouverture enfin à favoriser des dispositifs de formation «capacitants» pour les (futur·es) enseignant·es dans une logique de professionnalisation tout au long de la vie et centrée sur l’expérientiel.

Mots clés : journal de bord, écriture de l’expérience, subjectivation, développement professionnel, agentivité